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samedi 8 novembre 2025

Faut-il dissoudre la gendarmerie ?

Après la manifestation du 25 mars 2023 à Sainte-Soline, la droite, l’extrême droite et la macronie applaudissaient la décision de Darmanin, ministre de l’intérieur, de dissoudre l’association Les Soulèvements de la Terre. Le conseil d’État refusa.

Aujourd’hui à la lumière des dernières informations, ne faudrait-il pas plutôt dissoudre la gendarmerie, ou tout au moins les unités dignes des escadrons de la mort présentes ce jour-là dans ce coin des Deux-Sèvres ?

En effet, les vidéos prises par les bidasses eux-mêmes lors de la manifestation à Sainte-Soline qui ont été récemment diffusées au public par Libération et Médiapart confirment les témoignages des manifestants et des journalistes indépendants quant à l'extrême brutalité de la répression policière.

Le contexte : les manifestants entendaient alerter contre les bassines en occupant l'une d'elles. Cette dernière avait la particularité d'être un énorme trou dans un champ. Il n’y avait ni bâche pour étanchéifier la cavité, ni pompe pour puiser l'eau dans le sous-sol, ni habitation ou infrastructure à proximité.

Alors, pourquoi la gendarmerie était-elle présente pour défendre un trou dans la terre appartenant à une entité privée ?

Pourquoi a-t-elle agi aussi violemment alors que sa présence était inutile ?

Manifestement, la macronie entendait pourrir cette manifestation contre le modèle d'agriculture capitaliste, intensive et polluante, qui accapare un bien commun, l'eau, pour le profit d'une dizaine de gros propriétaires terriens déguisés en agriculteurs dans le coin.

Elle voulait également dégrader l'image des manifestants, des forces syndicales, associatives et politiques qui soutenaient la manifestation pour les qualifier d’éco terroristes.

Ce mode opératoire systématisé depuis les gilets jaunes consiste à encourager les forces dites de l'ordre à user de leurs matériels de guerre sans aucune restriction, quitte à contrevenir à la réglementation en leur garantissant une impunité quasiment totale.

Les vidéos réalisées par la gendarmerie sont à ce titre éclairantes. Et consternantes. Nous entendons, d'une part, la hiérarchie encourager ses "hommes" à effectuer des tirs tendus de grenades, pourtant interdits, et, d'autre part, des "hommes" de troupe employer un vocabulaire ordurier, sexiste, et haineux, certains se félicitant bruyamment d'estropier des manifestant-e-s, et, d'autres espérant même en tuer, sans que la hiérarchie ne les recadre à aucun moment.

On ne peut expliquer ce déchaînement de haine sans que la hiérarchie de la gendarmerie n'ait été encouragée par les plus hautes autorités du régime macroniste à sur-motiver ses "hommes" pour les faire sortir du cadre réglementaire et légal... L'objectif n'était pas de garantir la paix et la sécurité des manifestant-e-s, mais semble-t-il de les punir, les blesser, voire les éliminer.

D'ailleurs, des témoins ont révélé que le SAMU 79 a été empêché d'accéder au site.

Aussi, il est incontestable que la macronie ait tendu un guet-apens aux manifestant-e-s de Sainte-Soline, avec la volonté d'en faire un exemple pour décourager toute mobilisation populaire ultérieure.

Les vidéos révèlent que les violences policières ne sont pas le fait de quelques éléments violents et isolés de la maison poulaga, mais le fruit d'une décision politique au plus haut niveau puisque plus de deux ans après les faits, aucune sanction administrative, ni décision de justice n'a sanctionné les gendarmes ayant commis des actes illégaux et exprimé des idées qui ne respectent pas l’obligation de neutralité dans l’exercice de leurs fonctions.

La violence est devenue le mode opératoire de gestion des manifestations sous ce régime. Il avait été inauguré sous Hollande, notamment à Sivens où, Rémi Fraisse est mort après l'explosion d'une grenade. Là-bas non plus, il n’y avait aucun bien matériel ni structure à protéger, et, pourtant le régime avait décidé de déployer des moyens militaires disproportionnés et de lâcher la bride à ses barbouzes.

In fine, ce qui s’est produit à Sainte-Soline à la lumière des vidéos produites par les gendarmes révèle combien la bourgeoisie par ses représentants politiques essaie de décourager par tous les moyens l'opposition de manifester.

Si la voie administrative d’interdiction de manifestation par arrêté préfectoral est déclarée illégale par la justice administrative, le régime macroniste aux commandes du régime bourgeois encourage les violences policières et protège leurs auteurs.

Ces violences que l’on devrait qualifier de politiques prouvent la fragilité d’un régime qui n’hésite pas à user de la violence à l'instar des régimes fascistes.

Comme le disait Bertolt Brecht : Le fascisme n'est pas le contraire de la démocratie bourgeoise, mais son évolution par temps de crise.

Certes, la radicalisation, voire la fascisation de la bourgeoisie et de ses laquais est inquiétante, mais les forces révolutionnaires progressistes et écologistes peuvent encore déjouer cette politique qui conduit naturellement au fascisme, et, renverser ce régime véreux qui garantit l’impunité aux auteurs de violences policières et à leur hiérarchie. Ces derniers devraient d'ailleurs réfléchir à leurs actes et refuser d’exécuter des ordres manifestement illégaux.

mercredi 29 octobre 2025

Stabilité ou chaos ?

À l’occasion de la discussion portant sur le budget, on entend certains se lamenter d'un hypothétique chaos... et saluer le Parti socialiste qui a mis à la poubelle son programme électoral, comme si la stabilité représentait un dessein indépassable.

Mais de quelle stabilité est-il question ?

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vendredi 9 mai 2025

La "meute" des chiens de garde panique face à LFI

Le traitement médiatico-politique que subit la France insoumise depuis des mois, en particulier depuis les attaques du 7 octobre 2024 qu'elle avait pourtant qualifié de crimes de guerre tout en les contextualisant, est un exemple chimiquement pur de l'offensive débridée d'une bourgeoisie paniquée.

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samedi 26 avril 2025

Candidature commune : la défaite assurée de la gauche

Ces derniers temps, la gauche semble obsédée par la présidentielle et plus précisément par la recherche d'un sauveur ou d'une sauveuse dont le portrait robot est le suivant : quelqu'un ou quelqu'une de consensuel-le, plutôt expérimenté-e, et, surtout cajolé-e ou épargné-e par les médias.

Ainsi, Lucie Castets vient de remettre de l'eau au moulin des propagandistes d'une candidature unique à gauche.

Elle propose divers modes de désignation du candidat ou de la candidate : une primaire classique inter partis, une concertation des organisations politiques ou une convention qui serait un mix des deux précédents.

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